Sphinx Tête-de-Mort
Acherontia atropos (Linnaeus, 1758)
Taille
120 à 130 mm
Période d'activité
Couleur
Brun-noir, liserés blancs à brun, abdomen orangé et noir
Habitat
Milieux ouverts rocheux : garrigues, maquis, plaines, bords de chemins.
Présentation
Membre de la famille des Sphingidae, le sphinx tête-de-mort fait partie des 24 espèces de sphinx présentes en France. Cette famille est caractérisée par l'aspect aérodynamique de leur corps, des ailes étroites, ainsi qu'une longue trompe que ces insectes utilisent en réalisant un vol stationnaire. Ce sont également des voiliers particulièrement doués, puisqu'ils sont capables de migration du sud de l'Europe ou d'Afrique, vers les parties les plus septentrionales du continent européen.
Le sphinx tête-de-mort est l'un des plus grands représentants de cette famille, avec une envergure atteignant les 120 à 130 mm. Les ailes antérieures sont brun foncé à noires (parcourues de petites zébrures plus claires), tandis que les ailes postérieures sont jaune-orangés, avec deux bandes noires. L'abdomen et jaune/bleu, entrecoupé au niveau des segments par des lignes noires. On le reconnaît facilement à son motif jaunâtre sur le thorax ressemblant à une tête-de-mort.
Sa trompe est assez particulière. Ferme et cornée, ce papillon s'en sert pour piquer les fruits mûrs, ou se nourrir de l'un de ses mets favoris : le miel. Afin d'apaiser les ouvrières de la ruche, le papillon émet un ensemble de signaux chimiques et sonores, le camouflant de ses hôtes.
Migrateur, ce papillon de nuit arrive d'Afrique pour se reproduire en Europe entre mai et juin. Certains individus sont capables d'atteindre de très hautes altitudes (plus de 3000m) et latitudes, au niveau de la Scandinavie ou du cercle polaire.
Comme de nombreuses chenilles de sphinx, celle d'Acherontia atropos possède un long appendice sur le dernier segment de l'abdomen. De couleur verte à jaune, elle consomme des plantes vairées et souvent toxiques. L'espèce apprécie particulièrement les Solanaceae, mais aussi les Oleaceae, les Verbenaceae, etc.
Dans le sud de la France, les chrysalides peuvent passer l'hiver dans le sol, les températures étant plus clémentes.
Répartition mondiale (source : INPN)
Statuts d'évaluation, de protection et de menace
Espèce non réglementée en France
Statut de conservation
Liste rouge nationale : NE (Non évalué)
Liste rouge régionale PACA : NE (Non évalué)