Ce beau représentant (jusqu’à 15 cm de long pour la femelle !) du sous-embranchement des myriapodes (mille-pattes) ne se retrouve en France que dans les départements du littoral méditerranéen, dans le Vaucluse, le long du Rhône, et dans l’extrême sud du département des Alpes-de-Haute-Provence.

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Elle affectionne particulièrement les milieux chauds et secs, généralement pierreux. Comme la plupart des myriapodes, la Scolopendre ceinturée est lucifuge : elle passe sa journée cachée sous les grosses pierres, rondins, tas de bois, pour ne sortir qu’à la tombée de la nuit. C’est alors qu’elle se met en chasse, à la recherche d’appétissants arthropodes voir même de jeunes lézards imprudents. Elle paralyse et liquéfie alors sa proie avec ses forcipules (première paire de pattes transformées en crochets à venin) en lui injectant un liquide riche en enzymes et toxines. Heureusement pour nous, en cas de découverte fortuite, la fuite est toujours la stratégie adoptée par la Scolopendre ceinturée. De plus, sa morsure, bien que très douloureuse, est inoffensive.

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Fait rare chez les invertébrés, la femelle va protéger ses œufs contre tout prédateur, mais aussi protéger les jeunes et leur apporter des soins pendant encore près d'un mois après l’éclosion.

Comme de nombreux autres invertébrés, la Scolopendre ceinturée est sensible aux feux de forêts récurrents. Par endroits, la destruction généralisée de son habitat entraine irrémédiablement sa disparition.